Le déroulement du chantier impact lourdement le bilan carbone d’une construction. Cette étape peut donc être plus ou moins « durable » selon les projets. Les techniques, l’origine des matériaux ou encore la gestion de la main-d’œuvre peuvent contribuer à rendre un chantier plus écoresponsable.
Qu’est-ce qu’un chantier durable ?
L’aspect durable du chantier peut être évalué sous plusieurs angles. L’emplacement est un premier choix stratégique pouvant entraîner plus ou moins de risque pour les écosystèmes environnants. Ensuite, ce sont toutes les décisions relatives à la nature des éléments de construction et à leur provenance qui vont avoir un impact fort sur l’empreinte carbone du chantier.
Le nombre de professionnels intervenant et leur coordination sont encore d’autres éléments essentiels pour maîtriser les émissions carbonées, notamment en raison des trajets domicile-travail. Pour être durable, le chantier doit avoir été préparé avec le souci d’optimiser chacun de ces paramètres.
Chantier vert : les solutions concrètes
La construction d’un bâtiment durable passe en partie par la préparation d’un chantier vert. Voici quelques-unes des solutions à mettre en place pour réduire l’empreinte carbone à ce stade du projet.
Mobiliser les ressources localement produites
Dès que possible, le chantier vert doit pouvoir faire avec les ressources produites dans l’environnement direct du site de construction. En France, cela peut être le bois, le chanvre, la paille, la pierre naturelle… Ces questions sur les matériaux durables sont à préparer en amont afin de trouver la meilleure formule.
Faire appel aux savoir-faire locaux
En plus des matériaux, le maître d’ouvrage peut aussi solliciter les artisans locaux de la construction durable. Cela permet de soutenir le tissu économique et de contribuer à la préservation des savoir-faire régionaux souvent en lien avec les ressources naturelles disponibles.
Agir sur le facteur transport
Le transport est une source d’émissions carbonées considérable sur un chantier. Il permet l’acheminement des matériaux et des équipements. Aussi, la provenance de ces éléments peut affecter lourdement la quantité d’émissions en gaz à effet de serre. Les trajets réalisés par la main-d’œuvre entrent aussi en ligne de compte.
Gérer les ressources humaines
Plus les intervenants sont nombreux et employés sur de longues périodes, plus le bilan carbone associé à leurs déplacements augmente. Or, il existe des solutions pour limiter le besoin en main-d’œuvre sur le site et raccourcir les délais. Le préassemblage hors site en fait partie et peut concerner de multiples ouvrages du gros œuvre et du second œuvre.
Surveiller la gestion des déchets
La gestion des déchets de chantier est de plus en plus encadrée et de mieux en mieux maîtrisée. Cela demande une bonne organisation et une sensibilisation de tous les intervenants pour le tri à la source des différents types de déchets. Aux sept catégories actuellement en vigueur devrait s’ajouter une 8e à compter du 1er janvier 2025 : les déchets textiles.
Favoriser le réemploi
Le réemploi est un autre moyen de verdir le chantier et de maîtriser les coûts. Pourquoi acheter du neuf avec tous les coûts environnementaux associés, quand certains éléments sont disponibles sur le site ou à proximité ? Cela peut être des éléments de fondation, d’ossature, d’habillage… Ils doivent être en bon état et toujours aux normes.
Pour certaines applications, comme l’installation électrique domestique, les éléments trop anciens sont, de fait, obsolètes ou ne permettent pas de répondre aux nouvelles attentes des usagers. Les gaines électriques anti-rayonnement électromagnétique Flexaray font partie de ces produits innovants à installer en neuf sur une nouvelle construction ou un chantier de rénovation.