La maison passive : un modèle pour l'avenir

maison passive

En France, l'utilisation des bâtiments est responsable de 19 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour atteindre la neutralité carbone visée d’ici 2050, il faut repenser notre manière de concevoir l'habitat. La maison passive est en cela un modèle pour l’avenir.

Qu’est-ce qu'une maison passive ?

Une maison passive est une construction qui garantit le confort thermique des habitants, non pas sur la base de la consommation en énergie, mais grâce à une conception optimisée. Pour comprendre en quoi cette approche change la donne, il faut considérer les répartitions de la consommation. Dans un logement standard, le chauffage représente ⅔ des dépenses. Le tiers restant est consacré à l’éclairage, à l’électronique ou encore à l'électroménager. Dans une maison passive, ce sont ces dépenses hors chauffage qui représentent l'essentiel de la consommation en énergie. Comment parvenir à un tel résultat ?

 

Une maison parfaitement isolée

Pour maintenir naturellement une température agréable toute l’année, la maison passive présente une enveloppe parfaitement isolée, sans discontinuité et sans pont thermique. Les échanges thermiques entre l'intérieur et l'extérieur sont ainsi considérablement ralentis. Autrement dit, la température à l’intérieur du bâtiment est moins affectée par le climat extérieur.

 

Confortable en hiver

En hiver, tous les apports de chaleur sont valorisés. Dans ce volume étanche, la ventilation double flux assure le renouvellement de l’air ambiant, sans déperditions thermiques. Ce système permet de récupérer les calories de l’air vicié extrait de la maison pour les réintroduire dans l’air neuf.

 

Et agréable en été

En été, les sources d'apport sont au contraire réduites.  Cela passe, par exemple, par le déploiement de protections solaires efficaces (comme des volets roulants extérieurs), afin de prévenir l'effet de serre à l'intérieur de la maison. Pour les apports d’air frais, ceux-ci peuvent être assurés par un puits canadien.

Dans un contexte d'accélération des changements climatiques, avec des vagues de froid et de chaleur plus prononcées, cette résilience du parc résidentiel est indispensable.

Maison passive, un concept ou un label ?

La maison passive est une forme de construction à très basse consommation, qui répond à des critères similaires à ceux des maisons bioclimatiques, écologiques ou éco responsables. Ces approches ont en commun d'écarter les solutions les plus énergivores, comme la climatisation électrique en été, au profit de solutions efficaces et à faible impact environnemental, comme les pompes à chaleur réversibles.

Ce qui distingue la maison passive des autres concepts, est la norme allemande sur laquelle elle s'appuie : Passivhaus. Ce label de performances énergétiques prévoit des critères bien définis.

 

Un besoin en énergie de chauffage minime

Passivhaus prévoit un besoin en chauffage inférieur à 15 kilowattheures par mètre carré par an (kWh/m²/an) d’énergie utile.

Pour avoir une idée de ce que cela représente, un logement standard en France chauffé à l'électricité consomme entre 180 et 250 kWh/m²/an.

La consommation d’une maison passive correspond à la meilleure classe énergétique du DPE, la « A », située entre 0 et 70 kWh/m²/an.

 

Une énergie primaire consommée réduite

Le chauffage est le plus gros poste de dépense en énergie dans un habitat standard. Dans un logement passif, la consommation restante correspond aux autres équipements essentiels de la maison, notamment le fonctionnement des appareils électroménagers.

Pour ces usages et les besoins en chauffage, le label Passivhaus prévoit une énergie primaire totale consommée inférieure à 120 kWh/m²/an.

 

Un juste équilibre à trouver

Pour respecter ces seuils, les maisons passives doivent être parfaitement protégées du rayonnement solaire en été, tout en exploitant ce potentiel en hiver. Il est aussi possible de mettre à profit la chaleur naturellement produite par la présence des habitants et leurs activités domestiques (four, plaques de cuisson…). La domotique permet de tenir compte de ces apports pour adapter la consommation en temps réel. 

L'avenir du bâtiment se joue sur la recherche du juste équilibre dans tous les domaines. Pour les travaux d'électricité, il faut assurer l'alimentation dans les différentes pièces de la maison en garantissant une protection maximale contre le rayonnement électromagnétique des fils. C’est ce que permet la solution Flexaray grâce à une composition innovante.

La maison passive en rénovation, une réalité ?

Les niveaux de performance d’une maison passive labellisée Passivhaus sont très difficiles à atteindre en rénovation. Cela s’explique par le rôle majeur de la réflexion autour de la conception du bâtiment (orientation des façades selon les besoins de différentes pièces, position et dimensions des parois vitrées...).

Bien que complexe, la réalisation d’une maison passive en rénovation n’est pas impossible. L'équivalent français du Passivhaus, le bâtiment à énergie passive (Bepas), est porté par des organisations comme la Fédération française des constructions passives, qui prévoit notamment un protocole dédié aux bâtiments existants. 

@
Contact