Comment allier auto-construction et écoconstruction ?

Travaux construction

L’auto-construction et l’éco construction sont deux phénomènes récents du BTP. Il s’agit là de deux manières différentes de construire une maison, mais qui sont pourtant complémentaires. Raison pour laquelle il peut être intéressant d’allier l’auto-construction, ou le fait de construire soi-même son logement et l’éco-construction, la construction d’une maison performante sur le plan écologique et énergétique. 

 

L’autoconstruction : principe et définition 

L’autoconstruction est, comme son nom l’indique, le fait pour un particulier, de bâtir soi-même sa propre maison. Cela implique notamment la recherche d’un terrain, la commande des matériaux et la construction de la maison. Cependant, à moins d’être extrêmement expérimenté ou un retraité du métier, il est quasiment impossible de construire soi-même sa maison de A à Z. Aussi, sur le plan juridique, cela signifie que le maître d’ouvrage est également le maître d’œuvre. 

Certains travaux se doivent d’être effectués par un professionnel. C’est notamment le cas des plans de la maison qui nécessiteront le travail d’un architecte professionnel. D’autres travaux comme l’installation des gaines, du circuit électrique, ou la pose des canalisations peuvent également être des travaux compliqués à effectuer pour un particulier. 

Pourtant, l’auto-construction continue d’attirer de plus en plus d’amateurs. Effectivement, il s’agit d’un type de construction très à la mode en ce moment. Cela permet non seulement d’effectuer des économies d’énergie, car l'argent investit pour rémunérer la main d’œuvre est parmi les plus gros postes de dépense lors de la construction d’une maison, mais également de personnaliser son logement. Enfin, la construction de son propre logement permet de ressentir un grand sentiment de satisfaction. 

 

Qu’est-ce que l’éco-construction ? 

L’éco-construction se définit comme le fait de construire une maison écologique. Une maison écologique peut principalement se définir comme la construction d’une maison respectueuse de l’environnement. Cette dernière repose sur trois piliers bien spécifiques. 

  • Une maison performante sur le plan énergétique : une maison écologique ou éco-construite se doit de ne pas dépenser beaucoup d’énergie. Il est donc nécessaire de bien isoler son logement et de profiter de l’énergie naturelle du soleil. 
  • Favoriser la santé de ses habitants : il est inutile d’habiter une maison ne nécessitant que peu d’énergie si celle-ci ne permet pas à ses habitants d’être en bonne santé. Raison pour laquelle les maisons écologiques doivent également être confortables pour leurs occupants. 
  • Favoriser le développement de la biodiversité environnante : une maison écologique, c’est également un emplacement adapté qui se construit en harmonie avec les écosystèmes proches. Ainsi, les maisons éco-construites doivent, à minima, ne pas dégrader la biodiversité. 

Les habitats sains, à l’image des logements auto-construits, sont très à la mode depuis quelques années. Effectivement, face à la hausse perpétuelle des coûts de l’énergie, habiter dans une maison écologique permet de faire des économies d’énergie conséquentes. 

Face au réchauffement climatique, la nécessité de changer de modèle passe également par de nouveaux logements moins gourmands en énergie, que ce soit dans le cadre de leur construction, grâce à des matériaux ne nécessitant pas beaucoup d’énergie lors de leur conception, ou de leur acheminement, ou encore, tout au long de la durée de vie du bâtiment. 

Enfin, le bien-être chez soi est devenu un aspect primordial lors du choix d’un logement. Sachant que de nombreux Français se sont désormais accoutumés au télétravail à cause de la pandémie de la Covid-19, ils passent donc plus de temps chez eux. Raison pour laquelle vivre dans un habitat sain est devenu une préoccupation majeure pour les Français. 

 

Comment et pourquoi allier les deux ? 

S’il s’agit de deux modes de construction très en vogue ces dernières années, ce sont deux manières de construire très différentes. Cependant, il est parfaitement possible d’allier les deux. Construire soi-même une maison écologique est un moyen de réaliser des économies, de satisfaire un sentiment d’accomplissement personnel et d’habiter un logement sur mesure. 

Opter pour l’auto-construction implique également un arbitrage quant au choix des matériaux. Dans le cadre d’une maison écologique, il peut être pertinent de faire appel à des conseillers ou des agences immobilières spécialisées qui vous orienteront vers les matériaux les plus pertinents en fonction de vos besoins. 

 

Limiter les coûts de la construction de sa maison écologique 

Le principal intérêt de l’auto-construction de son logement réside évidemment dans l’économie financière importante qui peut être réalisée. 

Effectivement, opter pour l’autoconstruction permet d’éviter de faire appel à une main-d'œuvre trop importante, cela permet notamment d’économiser sur : 

  • Une éventuelle commission versée à un promoteur immobilier ; 
  • Le salaire du maître d’œuvre puisque le maître d’œuvre s’avère être le propriétaire du futur logement en question ; 
  • La rémunération des artisans ; 
  • Les honoraires de l’architecte si vous décidez de ne pas faire appel à lui. 

En revanche, resteront à la charge de l’autoconstructeur : 

  • L'achat du terrain ; 
  • La location des outils ainsi que des machines nécessaires à la bonne marche du chantier ; 
  • Le prix des matériaux de constructions écologiques pouvant s’avérer plus ou moins chers que les matériaux classiques ; 
  • La rémunération des artisans nécessaires au bon fonctionnement de la maison, cela concerne notamment les électriciens ainsi que les plombiers. 

 

Une maison écologique coûte-t-elle plus chère à construire ? 

Pour aller plus en profondeur dans les chiffres, la construction d’une maison par une équipe de professionnelle coûte entre 1.200 € et 1.600 € par m². Dans le cadre de l’autoconstruction, ce tarif passe immédiatement de 300 à 800 € par mois, réparti entre l’achat des matériaux, la rémunération des quelques artisans nécessaires à la réalisation du chantier et la location des équipements. Cependant, ces tarifs ne prennent pas en compte le prix de l’achat du terrain. Et pour cause, le prix d’un terrain au m² varie beaucoup trop en fonction de la localisation du chantier. Cela peut monter jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour l’ensemble du terrain. 

En revanche, l’auto-construction d’une maison écologique coûte nécessairement plus cher, notamment pour une maison bioclimatique, puisque l’achat des matériaux et les installations à effectuer sont nécessairement plus élevés. 

 

Le choix des matériaux pour construire sa maison écologique 

L’auto-construction d’un habitat sain implique bien évidemment des matériaux spécifiques à ce type de bâtiment. Ces matériaux peuvent coûter plus ou moins chers que les matériaux classiques que sont le béton ou les briques. 

Voici les trois matériaux à privilégier pour construire sa maison écologique en autonome. 

  • La maison en paille : installé à l’aide d’une charpente en bois, ce type de matériau écologique coûte entre 1000 et 1800 € par m². La paille est un excellent isolant mais demeure difficile à mettre en œuvre sans une bonne maîtrise en matière de construction. Cependant, la paille est très sensible à l’humidité et il pourra être compliqué de trouver un fournisseur. 
  • Maison en bois : le matériau écologique auquel l’on pense immédiatement, le bois. Son prix affiche une grosse variance, allant de 700 à 3.000 € par m². La maison en kit est la moins onéreuse, mais ne nous intéresse pas dans le cadre de l’autoconstruction. Le type de bois et sa provenance sont également des critères pouvant faire grandement varier le coût de cette maison. Le bois a cependant l’avantage d’être un excellent isolant naturel et n’est pas sensible à l’humidité puisqu’il possède des propriétés hygrométriques. 
  • Utiliser de la terre crue : les briques en terres crues sont parmi les matériaux les moins chers du marché pour construire une maison écologique. Affichant un prix entre 250 et 700 € par m², la maison en terre crue conserve la fraîcheur en été, la chaleur en hiver et régule l’humidité grâce à ses propriétés hygrométriques, à l’image du bois. Cependant, à l’image de la maison en paille, il s’agit d’un matériau difficile à mettre en œuvre dans le cadre d’une autoconstruction et pourrait nécessiter l’aide d’un artisan chevronné. 

Quels sont les meilleurs isolants dans le cadre de l’auto-construction ? 

En ce qui concerne les isolants, certains isolants écologiques sont largement plus avantageux et généralement moins onéreux puisque naturels et plus faciles à fabriquer. L’isolation thermique reste le premier moyen de s’assurer une maison performante sur le plan énergétique. Pour cela, plusieurs matériaux isolants et écologiques sont à disposition. 

  • La laine de bois : il s’agit d’un excellent isolant thermique et acoustique. Elle permet notamment d’isoler les murs extérieurs ainsi que les combles qui sont les premières sources de déperdition thermique, le tout pour un prix de 5 à 65€ le m². 
  • La laine de chanvre : l’un des matériaux les plus écologiques qui puissent exister. Le chanvre est simple à faire pousser car il ne nécessite pas beaucoup d’eau et n’est pas la cible privilégiée des insectes, ce qui signifie : pas de pesticides ni d’engrais. Le chanvre convient à tous les travaux d’isolations, qu’il s’agisse des combles, des murs extérieurs ou du sol le tout pour un prix de 10 à 30 € par m². 
  • La laine de coton : le dernier matériau de cette sélection est assez original puisqu’il est constitué de fibres textiles préalablement recyclées et transformées le tout pour un prix ne dépassant pas les 30€ par m². 

Chacun de ces matériaux est facile à mettre en œuvre et trouvable très facilement auprès de revendeurs spécialisés. Cependant, leur installation pourrait nécessiter l’intervention d’un artisan RGE afin de bénéficier des aides de l’État. 

Les limites de l’éco-construction en autonome 

Tout aussi idyllique que puisse paraître l’idée de construire soi-même sa maison, l’auto-construction recèle tout de même quelques risques et inconvénients qu’il faut rappeler et contre lesquels il vaut mieux se prémunir en amont du chantier. 

Le premier de ces risques est évidemment une malfaçon dans la construction du bâtiment. Cela peut se solder par une maison beaucoup moins confortable que prévu mais également en un gouffre financier nécessitant l’appel de professionnels et donc, en dépenses supplémentaires. Sans compter le coup à l’égo que cela constitue pour celui qui rêvait de construire correctement son habitat sain, seul. 

Certains travaux ne sont également pas faisables par soi-même, à moins d’avoir cumulé 10 métiers différents au cours de sa carrière. La mise en œuvre des travaux d’électricité, de terrassement, de plomberie et éventuellement d’isolations nécessiteront généralement de faire appel à un professionnel. De plus, faire appel à un artisan RGE permet de bénéficier de certaines aides de l’état pouvant amortir les coûts de certains travaux. 

Autre gros point noir se mettant en travers de votre rêve : la difficulté pour trouver des matériaux. Effectivement, sans un réseau bien garni, trouver des fournisseurs locaux et proposant des matériaux à bon prix peut s’avérer complexe. Enfin, l’achat de matériel nécessaire à la construction d’une maison écologique est un dernier inconvénient qui demeure surmontable, comme l’ensemble des points cités ci-dessus. Le tout, à condition d’avoir une bonne condition physique, du temps et de la motivation. 

 

La société Courant vous aide à parfaire un logement sain avec des gaines blindées anti-rayonnement électromagnétique Flexaray pour protéger les personnes des pollutions électromagnétiques dans l’habitat. En plus des émissions générées par une installation électrique classique, les matériaux comme le bois, placo, fermacel, OSB sont des conducteurs de champs électromagnétiques, une pollution qu’il faut prendre en compte comme les COV (composés organiques volatils), formaldéhyde, pollution de l’air.

Ces gaines sont conformes à la réglementation thermique 2012 et répondent aux recommandations des derniers référentiels HQE.

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