L'architecture durable est une discipline contemporaine qui répond aux questions de notre temps. Comment repenser notre manière de construire afin d'optimiser les ressources matérielles et énergétiques qui sont mobilisées tout au long du cycle de vie d'un bâtiment ?
Comment définir l'architecture durable ?
Les mouvements architecturaux sont le reflet des préoccupations de leurs contemporains. Depuis le désir premier d’habiter, jusqu’aux démonstrations de force et de pouvoir, les bâtiments se sont succédé dans différents styles, reflétant des objectifs singuliers. Aujourd’hui, le bâtiment durable associe l'architecture et l’écologie.
Des bâtiments écologiques
L'architecture du XXIe siècle est profondément marquée par la sobriété énergétique, le réemploi de matériaux, la réversibilité, la low-tech… La construction neuve ne part plus nécessairement de zéro.
Elle renaît d’une friche industrielle requalifiée. Elle réutilise des matériaux restés intacts ou valorisables. Elle est conçue dès le départ dans une optique d'adaptation aux futurs besoins de la ville.
Les avancées technologiques sont mises à profit pour réduire encore son empreinte carbone et construire des bâtiments passifs et à énergie positive, qui produisent plus qu’ils ne consomment.
Une architecture de l'environnement
Les maisons d’architectes contemporaines utilisent les éléments de l'environnement pour définir les meilleures solutions en termes d'orientation, de ressources en énergie, mais aussi de ressources en matériaux. Une architecture durable exploite ce qui est à sa disposition dans la région du site de construction. Elle fait appel aux savoir-faire locaux et stimule le tissu économique sur lequel elle s’implante.
Les nouvelles formes de l’architecture verte
De nouvelles formes architecturales apparaissent comme une réponse aux défis du dérèglement climatique. Une maison durable où il fait bon vivre en été n’a plus grand-chose à voir avec l'architecture balnéaire du XIXe. Les façades contemporaines sont devenues des ouvrages mobiles qui s'adaptent en temps réel aux besoins de protection solaire du bâtiment.
Que nous dit le style de l'architecture durable ? Il est définitivement respectueux de son environnement dans le fond et dans la forme. Voyons maintenant comment cela se traduit concrètement.
Les clés de l'architecture durable
Revenons plus en détail sur les leviers et les critères communs à la plupart des projets d'architecture durable et d’écologie du bâtiment.
L'orientation du bâtiment
Un bâtiment écologique est pensé en fonction de l'environnement dans lequel il s'intègre. On parle aussi d’architecture bioclimatique qui s'intéresse à tout ce qui permet d'améliorer l'autonomie du bâtiment et le confort des occupants.
L’isolation thermique
L'architecture durable se construit maintenant pour un avenir où les températures sont amenées à devenir plus extrêmes. Pour faire face à des étés plus chauds et à des hivers plus froids, il ne faut pas compter sur les climatiseurs ou le chauffage. Il faut offrir au bâtiment une enveloppe isolante plus résistante.
L'économie d’énergie
Grâce à sa conception et aux qualités des matériaux qui la composent, la maison d'architecture durable peut fonctionner avec un minimum d’énergie consommée. L'approche bioclimatique permet d’agir sur tous les postes de dépenses, y compris l’éclairage en repensant la pénétration de la lumière naturelle dans le bâtiment.
Les ressources en énergie
La disponibilité des ressources en énergie est une autre question qui intéresse l'architecture durable. Demain, pour exploiter des ressources naturelles renouvelables et abondantes comme l’air et le rayonnement solaire, les bâtiments écologiques seront inévitablement alimentés à l'électricité.
L'acheminement de l'électricité
À l'échelle du territoire, le réseau électrique est amené à se densifier pour exploiter et distribuer les énergies renouvelables. À l'échelle du bâtiment écologique, le réseau électrique est aussi mieux isolé. Les gaines blindées Flexaray réduisent par exemple le champ électromagnétique émis dans les espaces intérieurs.
L’origine et la nature des matériaux
Nous l'avons évoqué, dans un bâtiment écologique, ce sont les ressources locales qui sont exploitées en priorité. Cela permet d’agir sur le facteur transport qui pèse lourdement sur le bilan carbone de la construction. L'architecture verte mobilise des matériaux biosourcés : le bois de forêt gérée durablement pour l'ossature, ou la paille et le chanvre produits par les champs voisins pour l'isolation.
Le végétal à tous les étages
Les façades et les toitures végétales font partie des symboles de la ville de demain. Pourtant, le mur végétal n’a rien de nouveau. Le lierre pousse depuis longtemps sur les murs des vieilles bâtisses en pierre, offrant aux occupants une meilleure régulation thermique. La seule différence, c’est que le lierre dans l’ancien est intégré a posteriori, alors que, dans le neuf, la construction durable prévoit l'intégration du végétal dès la conception.
La réversibilité
La réversibilité est une autre qualité de l'architecture durable à intégrer dès la conception. Un bâtiment écologique d'habitat en centre-ville doit pouvoir être facilement transformé en espaces de bureaux si, demain, la dynamique du quartier venait à changer.
Les certifications LEED, HQE…
Les certifications LEED, BDF ou encore BREEAM sont d’autres marqueurs de l'architecture durable accordés sur la base de critères très stricts. Ces certifications reconnaissent plusieurs aspects de l'architecture verte, avec le respect de l'environnement ou l'écologie du bâtiment. Le confort est aussi une donnée importante. La certification HQE cherche ainsi à valoriser les habitats sains en mesurant la qualité de l’air intérieur ou en prévenant la pollution électromagnétique.